D’après de nombreux analystes de la vie étudiante, 46% des étudiants travaillent durant leurs cursus universitaires. Cette statistique englobe aussi bien les étudiants saisonniers que ceux qui cumulent travail et emploi à temps partiel tout au long de l’année civile.  Un autre aspect révélé par ces analystes accentue le fait que la probabilité des étudiants qui combinent la vie universitaire au travail est en pleine expansion. Se penchant sur ce fléau en pleine croissance, cet article se propose de mettre à nue les tenants et aboutissant des étudiants-travailleurs.

Travail étudiant : A quelles conditions ?

Bien qu’en tant qu'étudiant, vous avez globalement les mêmes conditions de travail que la plupart des salariés, il existe néanmoins des exceptions qui fondent cette règle.

Aussi, à la question de savoir si en tant qu’étudiant, vous pouvez avoir un travail salarié, la réponse est oui. En effet, il vous est permis d’accéder à un travail en parallèle de vos études, mais il vous est également permis de disposer d'un travail rémunéré. Ce qui traduit qu’il ne s’agit ni d’un stage, ni d’une alternance, ni d’une junior entreprise. Ensuite, de plus en plus de formations vous donnent toutes les clés pour devenir auto-entrepreneurs. Pour plus d'informations sur comment devenir auto-entrepreneur en étant étudiant, vous pouvez vous rendre sur le Portail Auto-entrepreneur.

De même, que vous bénéficiez de la possibilité d’avoir en tant qu’étudiant un travail salarié, il vous est également conféré le droit de pouvoir prétendre à n’importe quel emploi, pourvu que vous ayez les qualifications requises. Cet emploi peut être indépendant de votre domaine de formation. Si vous êtes étudiant et encore mineur, vous pouvez également cumuler votre emploi à votre parcours universitaire, pourvu que les règles en la matière soient strictement respectées.

En ce qui concerne vos droits en tant qu’étudiant salarié, retenez que vous avez les mêmes droits (contrat de travail écrit ; cotisation à la retraite ; capacité à ester en justice) qu’un salarié classique au sein d’une entreprise. La seule nuance est qu’en tant qu’étudiant salarié, vous serez jusqu’à vos 28 ans affiliés à la caisse de sécurité sociale étudiante. Aussi, les contrats étudiants sont généralement des contrats à temps partiel. La règle de 24 h de travail n’a point lieu d'être citée ici.

Par ailleurs, il n’existe pas vraiment de disparité entre un job dit « d’été » et un job « toute l’année ». Toutefois, pouvant être saisonniers (job d’été), ils font office de contrats spécifiques. Lorsqu’on considère un CDD, en tant qu’étudiant vous profitez de cette forme de contrat pendant vos congés universitaires et lorsque vous ferez face à la fin de ces derniers, à un refus à la prime de précarité de 10% normalement due.

En tant qu’étudiant salarié, vous bénéficiez du même traitement salarial qu’un tout autre salarié. Néanmoins, cette règle connaît des tempérances. La possibilité vous est octroyée de négocier votre salaire. En ce qui concerne la prime d’activité, vous devez justifier d’un salaire de trois mois d’affilés supérieur à 78% d’un SMIC mensuel, soit l’équivalent de 893 euros/ mois.

Pouvant également cumuler plusieurs jobs à la fois, l’étudiant salarié doit particulièrement veiller à ne pas dépasser la durée légale de travail fixée à 11h/jour. Il n’est pas non plus tenu d’informer ses employeurs du cumul de job.

Étude et travail salarié : Quelle juste mesure ?

La difficulté réside pour vous, étudiant salarié en la conciliation de votre vie professionnelle et de votre travail à l’école ou à l’université. Vous devez ainsi penser que votre établissement pourra ou non vous aider dans l’aménagement de votre emploi d’étude, mais pensez également à la comptabilité de votre emploi avec l’accession à une bourse d’études.

Pour vous permettre de concilier les deux, on vous accorde la possibilité de décider du volume horaire qui vous convient pour votre travail. Toutefois, vous devez prouver votre bonne foi en satisfaisant aux obligations d’assiduités relatives à votre formation.

Est-ce permis à un étudiant boursier d’être un salarié ?

Évidemment, vous pouvez être détenteur d’une bourse pour financer vos études et être salarié. Cette bourse n’étant pas toujours suffisante pour assurer votre plein épanouissement, certains étudiants, pour joindre les bouts sont contraints de travailler durant toute l’année. Cependant, vous devrez veiller à ne pas déroger aux règles d’assiduités imposées par leur formation aux risques de se voir obligé de reverser tout ou une partie de la bourse de formation qui vous aurait été octroyée. Cela vous oblige donc à vous présenter aux examens et aux devoirs. Dans certaines mesures, vous, étudiant salarié boursier pouvez être exonéré de cette obligation d'assiduité.

Pour ce faire, il existe dans certaines universités, des dispositifs qui exonèrent les étudiants de la partie présentielle de la formation. Cette dispense ne tient toutefois pas compte des examens et des devoirs. Aussi, si vous décidez en cours d’année de quitter votre travail, aucune procédure n’est à effectuer auprès de l'établissement. Vous devrez tout simplement réintégrer le régime présentiel de l'établissement.

Travail étudiant : Impôt et chômage

Dans ce sens, retenez que la législation actuelle prévoit des dispositions spécifiques qui régissent les droits au chômage ainsi que la déclaration d’impôt de l’étudiant salarié.

Des règles de déclaration de revenus

La règle particulière qui régit la déclaration de revenus d’un étudiant stipule que vous êtes tenu de vous soumettre à ladite déclaration qu’à partir du moment où vous touchez un salaire cumulé supérieur à trois fois le SMIC horaire/mois. Ce qui revient à dire en langage néophyte que vous ne déclarez votre revenu que si le cumul de votre revenu annuel franchit 4441 euros. A contrario, aucune déclaration n’est imposée en deçà de ce montant. L’étudiant salarié peut également figurer sur la fiche d’impôt de ses parents.

Des droits de chômages

Si en tant qu’étudiant, vous pouvez vous prévaloir des droits de chômage, vous devez cependant faire très attention à ne pas les cumuler à une bourse d’études. Agissant sur ce fondement, l’entité octroyant cette bourse pourrait croire que vous avez perdu ce statut et vous devrez rembourser les sommes perçues.

Vous pourrez vous prévaloir à des ARE (Allocation chômage au Retour à l’Emploi) tout en continuant vos études si cette dernière ne dépasse pas plus de 40h/semaine et que la formation est compatible aux cumuls d’un travail et d’une activité.

Quid de l’étudiant auto-entrepreneur ?

Il vous est bien évidemment possible en tant qu’étudiant d’être au cours de vos études un auto-entrepreneur. D’ailleurs, beaucoup de réformes abondent dans ce sens. Pouvant donc acquérir cette qualification pendant vos études, vous devrez toutefois mieux vous documenter pour mieux vous informer de l’accessibilité à ce statut.